Ce mercredi se tenait une nouvelle négociation pour le commerce. Les enjeux du secteur sont importants : entre restructurations, fermetures, menaces de franchise, des employeurs qui ne respectent pas la loi et d’autres qui laissent faire, concurrence dérégulée, utilisation de plus en plus grande de contrats précaires comme des flexi-jobs, des étudiants, ou encore e-commerce, difficile de trouver des interlocuteurs pour négocier des plus-values pour les travailleurs.
Les projets du Gouvernement en matière d’annualisation du temps de travail, de temps partiels dérégulés encore plus, de travail de nuit ou encore d’ouvertures du dimanche, identiques aux revendications des patrons du commerce, ne sont guère réjouissants non plus.
Bref, c’est avec un véritable cahier de revendications, ambitieux pour que les travailleurs du commerce puissent encore faire carrière demain dans le commerce tout en conciliant vie professionnelle et vie privée ou encore en n’ayant aucune peine à joindre les deux bouts en fin de mois, que nous nous asseyons à la table des négociations.
Dernier point, et pas le moindre, n’oublions jamais que depuis deux ans et demi et la franchise des magasins Delhaize, l’harmonisation des commissions paritaires n’a jamais eu l’importance qu’elle a aujourd’hui.
Nous nous sommes heurtés à un banc patronal qui, malgré les déclarations dans la presse ces derniers jours de certains d’entre eux sur des solutions à trouver, ou encore, malgré les négociations qui sont occupées à avoir lieu dans certaines entreprises, a préféré regarder ses chaussures pendant la négociation sectorielle et demander des « assouplissements ». Les travailleurs du commerce auraient déjà suffisamment de droits, ils devraient accepter d’en perdre.
Sur cette base, nous n’avons eu d’autre solution que de déposer un préavis grève qui expirera le 4 décembre.
Entre-temps, une nouvelle réunion de négociation est prévue le 2 décembre. Les employeurs sont donc bien au clair que soit des solutions sont trouvées à cette date-là, soit les fêtes seront mises à mal dans le commerce. Un employeur averti en vaut deux, inutile de tergiverser, des solutions doivent être trouvées.
Restez à l’écoute de vos délégués, mobilisés pour la grève générale du 26 et après, vous avez droit à un emploi de qualité, c’est possible, c’est payable, il faut simplement que vos employeurs respectifs prennent leurs responsabilités, fini les jeux de dupes ! Il est hors de question que les travailleurs du commerce « trinquent », tant leurs conditions de travail sont mauvaises, pendant que les employeurs passeront de bonnes fêtes !
